Hommage : Georges Séguy était un homme politique, résistant et syndicaliste français qui nous a quitté le samedi 13 août 2016.
Durant la seconde guerre mondiale, alors apprenti imprimeur, il adhère, évidemment clandestinement aussi, aux Jeunesses communistes et il devient l’un des responsable d’un groupe des Francs-tireurs et partisans français (FTPF).
Le 4 février 1944, il est arrêté par la Gestapo, sur dénonciation, avec tout le personnel de l’imprimerie. La police ignore les activités exactes de Georges Séguy. Après trois semaines à la prison de Toulouse il est envoyé au camp de Compiègne d’où il part pour l’inconnu de la Déportation. Il est âgé de 17 ans. Il arrive deux nuits plus tard au camp de Mauthausen (Autriche). Le camp est libéré fin avril 1945 par les armées américaines et soviétiques.
À son retour, le 5 mai 1945, il pèse 38 kilos et selon ses termes « a du mal à « refaire surface » ». Il place cet épisode de sa vie comme le moment fondateur de toute son existence :
«J’ai tout de suite pensé que dans la mesure où j’avais eu la chance inespérée de figurer parmi les rescapés, de revenir vivant de la déportation, ma vie en quelque sorte ne m’appartenait plus ; elle appartenait à la cause pour laquelle nous avions combattu et pour laquelle tant des nôtres étaient morts ».
Le survivant Georges Séguy, est devenu, l’âge de la transmission venu, un militant de la mémoire des déportés. par la suite , il fera de la politique et deviendra durant quinze ans le secrétaire géneral de la confédération générale du travail.
Par ailleurs, il était venu voir le spectacle « La Légende du Front Populaire » de Stéphane à la salle Jean Mermoz à Toulouse et il avait échangé sur scène dans notre décor.
Nos pensées vont à sa famille et à ses amis.
Qu’il repose en paix…